Rimsky-Korsakov: Sadko
A Víctor Hugo
Preciso es que probemos muchas cosas
si
queremos saber cuál preferimos:
el cielo, el mar, mujeres, rosas, triunfos.
Imposible es no ajar flores nacientes,
no sufrir, no decirle adiós a todo.
El
corazón presiente que envejece;
y de todas las dichas que abrazamos
solamente perdura la amistad.
Cuando hallamos de nuevo al buen amigo
sabemos
que el ayer ha regresado.
À M.V.H.
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup
de choses,
Pour savoir, après tout, ce
qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu,
l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à
peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le cœur s’aperçoit
qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous
découvre les causes.
De ces biens passagers que
l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. — Qu’un hasard nous
rassemble,
On s’approche, on sourit, la
main touche la main,
Et nous nous souvenons que
nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et
qu’hier c’est demain.
26 avril 1843
Aquiles y Patroclo
Picasso: Amistad